:: LA SECONDE GUERRE MONDIALE ::

 

Tout d'abord, la Première Guerre Mondiale :

La période précédant la Première Guerre mondiale connut beaucoup d'innovations en matière de sous-marins, innovations comprenant le développement des moteurs diesel, des périscopes, des torpilles améliorées et de la technologie de filoguidage leur permettant d'être dirigées à partir du bateau lanceur. Au début de la Première Guerre mondiale. En l'espace d'un mois, la flotte allemande des Unterseeboot , ou U-boots comme on allait les appeler, coula plusieurs navires britanniques en mer du Nord. Au cours d'un incident bien connu, le vieux U-9 coula trois croiseurs-cuirassés britanniques, causant plus de 1400 victimes. Durant toute la guerre, tant les Alliés que les puissances centrales infligèrent des dommages aux navires de guerre de leurs adversaires, spécialement pendant la campagne de Gallipoli dans les Dardanelles. Les Allemands furent les premiers dans la production des nouveaux U-boots , mais les règles internationales concernant les attaques de navires marchands les empêchèrent d'utiliser pleinement leur potentiel. L'Allemagne craignait qu'une guerre sous-marine illimitée ne précipite les États-Unis dans le conflit en raison de la pratique courante de ne pas prévenir la victime d'une attaque. Dès 1915, le besoin d'isoler la Grande-Bretagne de ses sources d'approvisionnements poussa le Kaiser à mener la guerre sous-marine totale. Les Allemands allaient bientôt infliger d'énormes dommages au trafic marchand et menacer de gagner la guerre contre les Britanniques par leurs seuls moyens. Mais après le torpillage du paquebot Lusitania en 1915 par le sous-marin U-20 , les Etats-Unis intervinrent aux côtés des Alliés. Il faudra encore deux ans à ceux-ci pour gagner la guerre et neutraliser les U-boots . Les sous-marins furent si importants pendant la Première Guerre mondiale que celle-ci vit la naissance d'une nouvelle forme de conflit naval, la lutte anti-sous-marine (ASW). Il allait en découler des techniques telles que les convois, les bateaux-pièges, les senseurs, ainsi que des armes comme le détecteur de sous-marins (ASDIC/sonar) et les grenades sous-marines. Les sous-marins eux même se virent attribuer de nouveaux rôles, entre autre celui de mouiller des mines. Les U-boots se révélèrent tellement meurtriers que le traité de Versailles interdit à l'Allemagne d'en détenir. Les vainqueurs de la Première Guerre mondiale se partagèrent les U-boots restants pour les étudier et les essayer. Cela aurait pu être la fin des sous-marins militaires, mais le traité de Versailles portait les germes de la Seconde Guerre mondiale et les sous-marins militaires allaient continuer de se développer.

 

 

La Seconde Guerre Mondiale:



 

Durant la Seconde Guerre Mondiale, la Grande Bretagne dépendant essentiellement des Etats-Unis et du Canada, il était importé du pétrole, de la nourriture et des produits industriels, d'où l'important trafic maritime dans l'Océan Atlantique. Ces transports de marchandises étaient escortés par des navires anti sous-marins. Dans un premier temps l'Allemagne tenta de mettre fin à cet approvisionnement vital, mais la flotte de navire de guerre britannique l'emporta sur les navires allemands qui étaient puissant, mais peu nombreux.
L'Allemagne mit au point alors rapidement une flotte de U-Boot qui surpassèrent largement en nombre les navires des forces Alliées.

C'est en apprenant l'agression japonaise contre les Etats-Unis que Hitler fit abolir toutes les restrictions qu'il avait apporté, l'été précédent, à l'usage de sous-marins en Atlantique. Dès lors, l'amiral Karl Dönitz avait le champ libre pour mener la guerre.





Le navire-citerne hollandais S.S. Corilla endommagé par une torpille, Halifax, N.É., février 1942

 

Les puissances de l'Axe avaient deux tactiques pour une attaque de ce type:

L'attaque en meute : Dès qu'un sous-marin repère une proie, il en transmet les coordonnées par radio à son quartier général et la suit sans se faire voir. Alertés par radio, les U-boot qui se trouvent dans la même région convergent vers la cible. La meute se forme. La silhouette basse des sous-marins allemands les rend pratiquement invisibles à la surface de l'océan, alors qu'il leur est facile de repérer les hauts profils des navires marchands et de leurs escortes. Au signal, sous le couvert de la nuit, ils passent à l'attaque.

La deuxième tactique use de la faiblesse côtière américaine. Les U-Boot agissent isolés, posés entre 50 et 150 mètres de profondeurs à quelques milles de la route des cargos. La nuit venue, ils font surface au beau milieu du trafic et attaque.

C'est ainsi que les sous-marins allemands coulent 1673 bâtiments de commerce, représentant 8,5 millions de tonneaux.


Winston Churchill alarmé par la gravité de la situation décide d'alerter le président Roosevelt. Celui-ci ne semble pas avoir le même point du vu que le Premier Ministre britannique.

Deux exemples suffiront pour justifier les dires de Churchill. En juillet 1942, le PQ 17, à destination d'Arkhangelsk, perd 22 cargos et pétroliers sous l'action de U-Boots et de la Luftwaffe (forces aériennes allemandes). Il s'en suit la perte de 3350 jeeps, 450 chars, 210 avions, et près de 100 000 tonnes de munitions.

C'est en 1942 que la flotte allemande est à son apogée. L'amiral Dönitz redouble d'agressivité, en accélérant la production de sous-marins (environs 20 productions par mois). Cependant on évaluait à 700 000 tonneaux mensuels le volume des destructions nécessaires pour que la bataille de l'Atlantique s'achève par une victoire allemande.



Récit de la perdition d'un sous-marin:
"Un drame terrible se déroule en effet à l'intérieur du sous-marin; la mer pénètre en trombe par une brèche ouverte sous le carré, sur l'avant du poste central. Les batteries d'accumulateurs sont noyées; l'acide sulfurique, en contact avec l'eau salée, dégage le redoutable gaz nocif qui est aspiré jusqu'au compartiment des machines par les diesels toujours en marche. Les hommes ont les poumons brûlés avant même que l'ordre d'évacuer le bâtiment soit parvenu jusqu'a eux.
Lentement, les émanations empoisonnées gagnent l'avant. Le commandant Hoeltring, recueilli à bord, après la porte de son propre sous-marin, bondit de sa couchette et se précipite vers le poste avant où gît l'un de ses matelots trop grièvement blessé pour pouvoir marcher. Les vapeurs de chlore arrivent presque en même temps que lui . Sachant qu'il est condamné, le jeune marin l'implore de le tuer tout de suite; Hoeltring s'exécute : sortant son revolver, il abat le matelot, puis , suffocant, se loge une balle dans la tête.
Dans le poste central, c'est la ruée sauvage vers l'air pur; oubliant toute discipline, matelots et officiers-mariniers se battent à coups de poing, de clé anglaise , pour grimper sur l'échelle raide conduisant à l'ouverture circulaire qui encadre le bleu du ciel."


 


Durant les six années qu'a duré la bataille de l'Atlantique, les puissances de l'Axe perdirent plus de 700 U-boots et 32 000 marins, tandis que les Alliés perdirent plus de 3 000 navires et 40 000 marins. La grande majorité des pertes infligées aux Alliés furent des navires marchands et les marins et passagers civils qui se trouvaient à bord.



U-352 retrouvé aux côtes américaines